Dérivation

''Pris en un sens large, le terme de dérivation peut désigner de façon générale le processus de formation des unités lexicales. Dans un emploi plus restreint et plus courant, le terme de dérivation s’oppose à composition (formation des mots composés), le recours à la dérivation étant variable selon les langues. La dérivation consiste en l’agglutination d’éléments lexicaux, dont un au moins n’est pas susceptible d’emploi indépendant, en une forme unique. Refaire, malheureux sont des dérivés ; les éléments re-, eux- ne sont pas susceptibles d’emploi indépendant, tandis que faire et malheur sont des unités lexicales par elles-mêmes.

La dérivation impropre (que l’on appelle aussi conversion) désigne le processus par lequel une forme peut passer d’une catégorie grammaticale à une autre sans modification formelle. La substantivation du verbe ou de l’adjectif, par exemple, sera un cas de dérivation impropre : boire, manger dans le boire et le manger ; doux, amer, dans le doux et l’amer''.


(Le Dictionnaire fait ici allusion aux changements de catégorie grammaticale)


Suffixe

''Le suffixe est un affixe qui suit le radical auquel il est étroitement lié.
On distingue :
les suffixes flexionnels, ou désinentiels, qui forment les marques de genre et de nombre de la flexion des noms, et les marques de temps, de nombre et de personne des verbes,
et les suffixes dérivationnels, qui servent à former de nouveaux termes à partir des radicaux.
Ainsi, -esse, dans duchesse (féminin de duc) est un suffixe flexionnel et –age dans l’asphaltage des routes (issu de les routes sont asphaltées) est un suffixe dérivationnel''.