La démarche onomasiologique :

On part du concept c’est-à-dire de la notion technique, l’objet scientifique, un comportement ou une pratique dans un domaine spécialisé, pour aller vers les différentes réalisations du terme dans les différentes langues.
On parle dans ce cas d’approche notionnelle. Idéalement, un concept (ou une notion) correspond à un terme, et un terme correspond à une notion. C’est l’idéal de la relation univoque entre le terme et le concept.
La terminologie a traditionnellement une démarche onomasiologique. Elle s'intéresse à des notions (concepts) et aux mots ou expressions (les termes) qui les désignent. Elle traduit en termes une classification conceptuelle.

La démarche sémasiologique :

Celle qui, inversement, va du signe vers le concept. Elle étudie les signes, leur formation, leur évolution, leurs agencements, leur variabilité dans les corpus. C'est la démarche du linguiste.

Un jeu littéraire utilisant la démarche onomasiologique:

L'écrivain argentin Borges s'est amusé à proposer, dans une de ses nouvelles une classification conceptuelle étrange, qui n'a aucun ancrage dans le réel (conceptualisation impossible), et donc aucun terme pour la désigner. D'où l'étrange classification qui suit :

Borges imagine une encyclopédie chinoise apocryphe "Le comptoir céleste des connaissances bénévoles" dans laquelle les animaux se divisent en :

Appartenant à l’empereur, Embaumés, Apprivoisés, Cochons de lait, Sirènes, Fabuleux, Chiens en liberté, Inclus dans la présente classification, Qui s’agitent comme des fous, Innombrables, Dessinés avec un pinceau très fin en poils de chameau, Etc., Qui viennent de casser la cruche, Qui de loin semblent des mouches.

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La démarche sémasiologique :

On s’intéresse au terme en tant que signe, fonctionnant dans un système linguistique particulier à une société, une culture, une vision du monde.
C’est la démarche du linguiste.