Voir les premiers critères de délimitation



I - Les critères morpho-syntaxiques


- l’absence d'éléments intercalés entre la base et l'expansion

En particulier, l'absence de l'article prouverait un certain degré de terminologisation

ex : « chef de projet » est un terme alors que chef du projet ne l’est pas

« juge d’instruction » est un terme, juge de l’instruction ne l’est pas.

Les termes cycle de la matière, masse de l’étoile, centre de la galaxie, manquent à la règle de l’absence d’article. Ces termes seraient engagés dans un processus de terminologisation, signalé par le critère statistique.

La compositionnalité d'une unité complexe est le fait que sa signification soit la somme des significations de ses parties.
Par conséquent la non-compositionnalité d'une unité complexe signifie que cette dernière a un sens autre que celui qui résulte de la somme de ses parties
L'application de ce critère de non-compositionnalité détermine à coup sûr un terme : petit nuage de Magellan, grand nuage de Magellan ( Petit nuage de Magellan et Grand nuage de Magellan étant deux termes désignant deux objet célestes bien connus des astronomes et des navigateurs.)
Il suffit d'essayer d'intercaler un élément, ou de tenter des commutations, pour constater la non compositionnalité d'une unité terminologique :
On obtient soit une séquence impossible, soit une simple séquence discursive.

ex de séquence impossible: Le petit nuage du grand Magellan



- l’ordre déterminé + déterminant

En français, nom + adjectif, ou nom + groupe prépositionnel
ex: Trou noir, amas globulaire, amas ouvert, amas stellaire, nuage moléculaire
Nuage de Magellan, nuage de gaz, nuage de poussière


On a parfois des doutes sur une séquence récurrente. Est-ce un terme ou non?


Par exemple :

luminosité apparente (s’oppose à luminosité moyenne, et luminosité intrinsèque). Le jeu des commutations produit des séquences qui renvoient chacune à une notion bien identifiée et classée.
Voir plus loin le critère taxinomique.

apparente luminosité n’est pas un terme. C’est une séquence de discours, un syntagme (combinaison de mots dans la chaine parlée). résultat d'un assemblage de mots gardant pleinement leur sens originel


II - Le critère taxinomique : hypéronymes et hyponymes



C'est la possibilité d'établir une classification ou une hiérarchie entre plusieurs termes ou bien une opposition entre deux termes, à l'aide des déterminants.

Le cas le plus fréquemment rencontré est le lien hiérarchique espèce/genre. C'est la relation hyponymique.

Le concept spécifique a les caractères du concept générique, plus un caractère au moins. Au fur et à mesure que l'on monte vers plus de généralité, on est présence de concepts plus abstraits.

tous les co-hyponymes du même hyperonyme possèdent inévitablement un certain nombre de caractères en commun, lesquels correspondent exactement aux caractères de leur hyperonyme.

Exemple:

Hypéronyme : Nébuleuse

Une nébuleuse (nuage en grec) désigne, en astronomie, un objet céleste d'aspect diffus et composé de gaz raréfié. Les nébuleuses sont étudiées par les astrophysiciens spécialistes du milieu interstellaire.

Hyponymes :

- Les nébuleuses diffuses sont de très grandes masses de poussières et de gaz qui se regroupent.

- Les nébuleuses à émission sont des nuages de gaz ionisés qui émettent de la lumière de différentes couleurs. Les nébuleuses en émission sont souvent des pouponnières d'étoiles.

- Les nébuleuses par réflexion n'émettent pas de lumière par elles-mêmes mais reflètent celle qui provient des objets environnants, généralement une ou plusieurs étoiles proches.

- Les nébuleuses sombres sont des nuages opaques de poussières interstellaires qui n'émettent pas ou très peu de lumière et absorbent le rayonnement d'arrière-plan. Elles apparaissent comme des taches plus sombres que les régions environnantes.

- Les nébuleuses planétaires ont souvent un aspect de disque lumineux, similaire aux planètes telles qu'elles étaient vues par les premiers observateurs. En fait, ce sont les couches externes d'étoiles qui sont éjectées par celles-ci lors de certaines phases de leur évolution. Les nébuleuses planétaires produites lors de l'explosion de supernovae, comme la nébuleuse du Crabe, sont souvent spectaculaires et irrégulières, celles produites par l'expulsion de la matière d'une étoile moins massive sont souvent plus régulières, comme la nébuleuse de la Lyre M57.




Illustration : les hyperonymes de AMAS




Amas_globulaire.jpg

Amas globulaire

En astronomie, un amas globulaire est un amas stellaire très dense, contenant typiquement une centaine de milliers d'étoiles, distribuées sphériquement, dans un volume de quelques kiloparsecs de rayon. Leur densité est ainsi nettement plus élevée que celle des amas ouverts.

Les amas globulaires pourraient être les vestiges du noyau d'une petite galaxie qui aurait été absorbée par une plus grande.

Notre Galaxie comprend environ 150 à 200 amas globulaires.

Certains d'entre eux, comme Oméga Centauri de notre Galaxie, sont très massifs : plusieurs millions de masses solaires.

Les amas globulaires font partie du halo galactique, ils orbitent autour du centre galactique à une distance de 1-100 kpc. C'est par leur étude que la position du soleil au sein de la Galaxie a pu être détermiée. En effet, jusque dans les années 1930 on pensait que le soleil se trouvait au milieu de la galaxie car la distribution des étoiles observables paraissait uniforme. Lorsqu'on a pris en compte la distance des amas globulaires, il est apparu que leur distribution était fortement asymétrique et que la partie observable du disque galactique n'en constituait qu'une fraction, le reste étant obscurci par le gaz et la poussière du disque galactique.

La plupart des amas globulaires sont très anciens et se sont probablement formés en même temps que leur galaxie hôte. Néanmoins, certains amas globulaires de couleur bleue ont été récemment observés et leur couleur est, normalement, représentative des étoiles chaudes et jeunes. On ne sait pas encore si des amas globulaires peuvent se former relativement tard dans la vie d'une galaxie, mais il est probable que leur formation soit liée à des évènements catastrophiques, comme ceux accompagnant la collision de deux galaxies. Comme les amas globulaires contiennent les étoiles les plus âgées d'une galaxie, ils contribuent de façon importante à l'étude de l'évolution des étoiles et des galaxies.

Certaines étoiles de type particulier, comme les blue stragglers, les pulsars-millisecondes ou les low-mass X-ray binaries, sont beaucoup plus communs dans les amas globulaires.

Parce que la densité des étoiles dans les amas globulaires est très élevée, les collisions ou quasi-collisions entre étoiles y sont parfois possibles, contrairement aux autres régions d'une galaxie.


NGC30603_amas_ouvert_Voie_Lact_e.jpg

Amas ouvert

En astronomie, un amas ouvert est un amas stellaire, groupant environ 100 à 1000 étoiles de même âge et liées entre elles par la gravitation, dont la dimension varie entre un diamètre de 1,5 à 15 pc, avec une moyenne de 4 à 5 pc.

Les amas ouverts sont peu lumineux et s'observent essentiellement dans notre Galaxie, où ils se situent dans le plan galactique, et dans les galaxies proches : les deux Nuages de Magellan et la nébuleuse d'Andromède.





amas stellaire

Amas stellaire



Un amas stellaire est une concentration locale d'étoiles d'origine commune dans un espace dont les dimensions peuvent atteindre 200 pc, et liées entre elles par la gravitation.

Ces objets sont classés en plusieurs familles selon leur aspect ; ce sont, par compacité croissante : les associations stellaires, les amas ouverts et les amas globulaires.

Les amas stellaires se maintiennent par l'attraction gravitationnelle mutuelle de leurs membres. En raison d'influences internes (collisions avec d'autres membres de l'amas, évolution stellaire) et externes (collisions avec des objets massifs et influence de la galaxie hôte), les amas stellaires s'évaporent lentement. Leur durée de vie varie de quelques millions d'années pour des associations peu denses à plusieurs milliards d'années pour les amas globulaires massifs.

Les amas stellaires les plus lumineux et les plus proches sont visibles à l'oeil nu.

En général, à cause de leur population stellaire plutôt homogène et de leur distance relativement bien connue, les amas jouent un rôle important en astrophysique et en astrométrie.


Source : Lexique des termes en astronomie